Toute personne qui envisage un travail
avec un psychologue dispose à priori de peu d’éléments sur cet Autre à qui il va confier sa part intime, ses souffrances, ses traumatismes. Il convient donc d’éclairer autant que faire se peut le(a) futur(e) patient(e) sur ma pratique.
Avant d'ouvrir mon cabinet dans le Béarn et sur internet
j'ai travaillé dans des contextes très différents :
- en milieu hospitalier : psychiatrie adulte en service fermé et en ambulatoire (CMP),
- dans des unités de consultations et de soins ambulatoires : c’est à dire des soins en prison auprès d’hommes, de femmes et de mineurs incarcérés, dans 7 prisons différentes, ces soins relevant de l’hôpital public.
- en milieu judiciaire : UCMJ : unités de consultations en médico-judiciaire (victimes de violences et agressions sexuelles/viol) ainsi que des enquêtes socio-psychologiques auprès des juges aux affaires familiales
- en milieu scolaire : soutien psychologique auprès de jeunes en difficultés scolaires et/ou familiales
- en milieu associatif auprès de personnes transsexuel(le)s ou transgenres.
Au-delà de ce parcours
quelques choix fondateurs, tant professionnels que personnels sont majeurs à mes yeux et peuvent sans doute éclairer ma pratique :
Une orientation psychanalytique NON dogmatique qui m'a permis de "rencontrer" une méthodologie fondée sur des valeurs que j'avais auparavant ressenties comme impératives : indépendance d'esprit, honnêteté intellectuelle et ouverture au monde externe et interne.
Cette approche se traduit par le rejet de tout dogmatisme, c'est-à-dire l'affirmation d'un esprit critique par rapport aux concepts qui constituent un "outil de travail" et doivent le rester. Avoir à l’esprit que les théories ne sont pas figées et qu’elles sont en constante évolution, et doivent s’incliner devant la clinique plutôt que de chercher à plier la clinique pour lui faire correspondre une théorie (dans le même registre le refus de figer un sujet sous une étiquette diagnostic).
Une ouverture au monde qui se traduit, dans mon quotidien professionnel, par une curiosité pour les pratiques thérapeutiques "alternatives", qu'elles appartiennent à d'autres temps ou à d'autres lieux (je rends ici un hommage appuyé à David Servan-Schreiber qui a su malgré les critiques n’avoir en ligne de mire que le soin et la guérison, au delà voire en dehors de la médecine « conventionnelle » et universitaire). Un sujet est aussi guéri par ce en quoi il croit et il convient avant tout de respecter sa croyance, puis de le mener vers la guérison en l’éclairant davantage sur son fonctionnement psychique, à travers la mise en mots de sa souffrance et du sens qu’elle peut recouvrir.
Je garde toujours à l’esprit que la nature même de l’homme
de l’humain est sa capacité au pire ou au meilleur, aussi bien historiquement pour l’humain que dans sa singularité pour l’individu. Rappelons nous René Char : « l’homme est capable de faire ce qu’il est incapable d’imaginer », dans l’axe du mal ou du bien.
Quelque soit la souffrance d’un sujet, face à un événement douloureux actuel ou en lien avec des traumatismes infantiles, je mise toujours avec mes patients sur leurs capacités de survivance et d’adaptation, déjà éprouvées mais à (re)penser, à consolider et à renforcer avec mon aide, en partant du principe qu’il ne s’agit que d’un étape difficile à traverser, et non d’une « fatalité » à laquelle on ne saurait échapper.
Nicolas Alexandre Rodriguez
Psychologue clinicien
Psychothérapeute
Psychanalyste