Psychiatres, psychologues et psychothérapeutes
Mais de quel(s) type(s) de psy ai-je besoin ?
SEULES DEUX FORMATIONS SONT RECONNUES D'EMBLÉE PAR L'ETAT, CELLE DES PSYCHIATRES ET DES PSYCHOLOGUES :
• Les psychiatres :
Les psychiatres sont des médecins spécialistes. Après leurs études de médecine générale, ils suivent un cursus de spécialisation de 4 ans, ou d’un an (DIU) pour de nombreux psychiatres formés en urgence face à la pénurie de ces dernières années, année d’étude assortie de 3 ans de stage en psychiatrie où ils sont « faisant fonction ». En tant que médecins, ils prescrivent des psychotropes. Ils sont parfois également analystes (et souvent dans ce cas ils ne prescrivent pas), et parfois psychothérapeutes. S’ils en ont le titre d’office, il est permis de s’interroger sur certaines durées d’entretiens express ne permettant pas, concrètement, de faire une psychothérapie dans de bonnes conditions. A leurs décharges, dans le public, ils ont un nombre totalement excessif de patients à gérer, et Lacan (psychanalyste) prétendait que ses séances de 5 minutes opéraient….surtout pour son porte-feuille vraisemblablement. Les psychiatres interviennent dans diverses structures publiques et privées, voire associatives, ainsi qu'en exercice libéral ; leurs prestations sont, en partie ou totalement, remboursées par la sécurité sociale. L’accès est gratuit en CMP, CPMEA, CMPP, CHS, mais avec des délais d’attente souvent considérables hors service d’urgence.
• Les psychologues :
Les psychologues doivent justifier au minimum soit d'un master 2 pro de psychologie soit d’un master 2 recherche de psychologie assorti d'un stage « sur le terrain », à savoir d'au moins cinq années d'études, et dans de nombreux cas ils ont fait un travail sur eux-mêmes. Ils sont également d’office psychothérapeutes, proposant des séances généralement comprises entre 30 et 60 minutes, avec un temps médian habituel de 45 min. Certains sont des cliniciens, d’autres psychologues du travail, scolaire, du sport, etc. Certains se spécialisent en neuropsychologie. Ils exercent à l’hôpital général ou psychiatrique, dans des associations, en entreprise, en libéral (pas de prise en charge sécu en France en libéral mais certaines mutuelles commencent à rembourser un nombre limité de séances par an).
L’un n’exclut évidemment pas l’autre, si la médication s’avère nécessaire.
ENSUITE VIENNENT DE TRÈS, TRÈS NOMBREUX AUTRES « PSY-QUELQUECHOSE ».
Parmi eux, les termes les plus fréquemment rencontrés sont « psychanalyste » et « psychothérapeute »
• Les psychanalystes :
Ils doivent avoir effectué eux-mêmes une psychanalyse comme seule condition pour prétendre au titre (non protégé). Aussi il est recommandé de prendre des renseignements sur le psychanalyste que l'on souhaite consulter : est-il aussi psychiatre ou psychologue ? Est-il membre d'une des associations reconnues en psychanalyse en France ou à l’international? Enseigne t-il ? A t-il publié ? etc.
C’est une personne ayant suivi une psychanalyse (freudienne, lacanienne ou jungienne) et proposant ensuite au patient une méthode de thérapie dite analytique prenant en compte la dimension inconsciente du symptôme. Cette méthode est de plus ou moins longue durée sur le divan (ou face à face). Le psychanalyste est généralement "supervisé" par l'un de ses collègues. Il peut aussi bien être un psychiatre ou un psychologue (mais pas forcément, souvent il est rattaché à une Société de psychanalyse).
• Les psychothérapeutes :
Le titre est protégé depuis mai 2012. Auparavant n’importe qui pouvait poser sa plaque « psychothérapeute ». Seuls les psychiatres et psychologues bénéficient du titre d’office. Les autres « psy » ont l’obligation de recevoir une formation théorique et/ou pratique selon des durées fixées par l’Etat afin de prétendre au titre de psychothérapeute.
• Les psy-quelquechose et autres :
D’autres courants sans être strictement des professions de santé peuvent procurer un mieux être somatique et/ou psychologique. Le point commun est peut être une approche centrée sur le bien être hors du champ « tout médicament et du psychothérapeutique. Parmi elles citons la sophrologie/relaxation, le yoga, l’acupuncture, le reiki, le tai-chi etc…citons également les psychosomatothérapeutes.
Il est bien entendu que l'Etat, en protégeant les titres de «psychiatre» et de «psychologue» tente de garantir aux usagers une certaine homogénéité dans la formation des praticiens. Cela ne représente évidemment pas pour le patient la certitude que celui qu'il choisira lui conviendra, tout comme il n'a sans doute pas retenu au hasard son médecin «référent».
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